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1. Résumé succinct
Pourvoi n° 23-11.417 (Cour de cassation, 8 janvier 2025) :
Contexte : Mme [J], salariée de la société CL Services, a demandé la résiliation judiciaire de son contrat en raison de manquements graves de l’employeur, dans un contexte de liquidation judiciaire.
Impact principal : Cet arrêt reformule l’interprétation des articles L. 3253-6 et L. 3253-8 du code du travail en se conformant à la directive 2008/94/CE, garantissant les créances salariales, même dans le cadre d’une résiliation judiciaire.
Pourvoi n° 20-18.484 (Cour de cassation, 8 janvier 2025) :
Contexte : M. [D], salarié d’une société en redressement judiciaire, a pris acte de la rupture de son contrat pour manquements graves. Il a obtenu des créances salariales malgré l’opposition initiale de l’AGS.
Impact principal : La décision réaffirme que la garantie de l’AGS s’étend aux créances salariales résultant d’une rupture justifiée par des manquements graves, en phase avec le droit européen.
2. Analyse détaillée des faits et de la procédure
Pourvoi n° 23-11.417
Faits :Mme [J] était employée depuis 2009 et a demandé la résiliation judiciaire le 4 mars 2019.
La liquidation judiciaire de l’entreprise a été prononcée le 14 mai 2019, suivie d’un licenciement économique.
Procédure :Résiliation judiciaire prononcée par le Conseil de prud’hommes en 2020.
La cour d’appel a exclu la garantie AGS pour les créances résultant de cette rupture, décision partiellement cassée par la Cour de cassation.
Décision :La Cour de cassation garantit désormais les créances impayées même dans le cas de résiliation judiciaire.
Pourvoi n° 20-18.484
Faits :M. [D] a pris acte de la rupture en mars 2017, invoquant des manquements graves.
La société a été mise en liquidation judiciaire en mai 2017.
Procédure :Le Conseil de prud’hommes et la cour d’appel ont validé la prise d’acte comme équivalente à un licenciement sans cause réelle et sérieuse, opposable à l’AGS.
Décision :La Cour de cassation a rejeté le pourvoi, confirmant la couverture des créances par l’AGS.
3. Références juridiques
Articles cités :
Articles L. 3253-6 et L. 3253-8 du code du travail.
Directive 2008/94/CE du Parlement européen.
Jurisprudence rapprochée :
Cass Soc., 20 décembre 2017, pourvoi n° 16-19.517.
CJUE, 22 février 2024, aff. C-125/23.
4. Analyse juridique approfondie
Pourvoi n° 23-11.417 :
La Cour s’est appuyée sur l’arrêt CJUE de 2024 pour corriger une discrimination entre ruptures à l’initiative des employeurs et celles des salariés.
Pourvoi n° 20-18.484 :
Elle a validé la prise d’acte comme rupture légitime, élargissant ainsi la portée de la garantie AGS.
Conséquences juridiques :Ces arrêts harmonisent le droit français avec la directive européenne, renforçant la protection des salariés en cas d’insolvabilité.
5. Critique des sources et décisions
Cohérence avec le droit européen :
Les arrêts corrigent les écarts entre droit national et européen.
Impact pratique :
Les employeurs doivent anticiper des charges accrues via l’AGS.
Les salariés disposent désormais de garanties élargies.
6. Accompagnement juridique
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